Still Standing !
Dans le cadre de l’action Still Standing du 1er au 8 mai, la compagnie a joué la Porte du Diable et Poucet, en extérieur, sur réservation avec port du masque, distances de sécurité et sous réservation malgré les interdictions.
Voici pourquoi :
Nous ne nions rien de la crise sanitaire, la dangerosité, le vaccin,… Par contre il y a une chose qui nous reste en travers de la gorge et pour longtemps encore : En l'absence d’arguments basés sur une étude scientifique prouvant que certains secteurs d’activités sont particulièrement à risque, le gouvernement a décidé de manière arbitraire ce qu'il considérait non pas comme « à risque » mais comme « non essentiel ».
Si dans les faits, la culture était déjà considérée par les pouvoirs publics comme non essentielle, le déclarer publiquement aura des conséquences dont on ne mesure pas l’impact. Cette déclaration donne le ton sur ceux qui nous gouvernent, sur la société qu’ils construisent et les valeurs qu’ils défendent. La littérature, la danse, le théâtre, la musique, le cinéma, viennent d’être renvoyés officiellement au statut de loisir et de divertissement. Ces gens qui nous gouvernent ont manifestement intégré tous les traités d’économie, mais malgré qu’ils les citent, ils n’ont pas lu « Les Misérables », ils n’ont pas écouté « Ces gens-là » , n’ont pas compris « Guernica », n’ont pas vu « Le Voleur de Bicyclette », n’ont pas intégré « Les animaux malades de la Peste », n’ont pas frémi devant « le Sacre du Printemps ».
On le mesure bien à la médiocrité de leurs discours qui ne véhiculent plus aucune idéologie humaniste. Ils nient leur appartenance à des idées de gauche ou de droite les considérant comme dépassées.
En fait, ils n’ont plus d’autres idées pour la Cité que celle de la « santé économique » et ce qu’ils décident depuis un an, en est l’illustration la plus magnifique. Cette déclaration nie l’impact de la culture sur l’humanisme, l’empathie, la créativité, l’élévation spirituelle, la santé mentale, et plus que le nier, elle affirme que notre existence doit se réduire à gagner de l’argent pour consommer en faisant le moins de vague possible.
Demain, nous serons encore moins essentiels lorsqu’il s’agira de redresser la sacro-sainte économie. La culture c’est un peu comme le changement climatique, tous les politiciens en parlent, surtout en cas de catastrophe, mais personne n’agit en connaissance de cause.
Voici pourquoi nous avons décidé en équipe de faire une petite vague en rêvant que c’est un ensemble de vagues qui font les tempêtes.