Fraise au Balcon
Conte décalé pour amoureux de tout bord.
Durée: 45 minutes
Jauge: 300 spectateurs en extérieur
L’amour rend aveugle !
Les enfants, je sais que c’est parfois difficile à croire mais… Il était une fois, vos parents qui se sont aimés aveuglément…
Pour vérifier l’adage et avec leur délicatesse légendaire, les Royales Marionnettes vont vous présenter l’histoire de Fraise. Le bonimenteur choisit dans le public une victime pour interpréter le rôle de l’infortunée héroïne du spectacle, puis la séquestre tout là-haut dans une tour ! Pauvre Fraise privée des plaisirs de l’amour et surtout de ceux qui en découlent… Pauvre donzelle aux longs cheveux d’or qui servent d’échelle à la méchante sorcière, qui à tant s’y suspendre, arrache la perruque de la bourgeoise !
Le bonimenteur rugit qu’il a été trompé sur la marchandise ! Il pensait avoir choisi une femme dans l’assistance mais sous le déguisement, il découvre un original en cavale.
Comment terminer le spectacle alors que le prince pas charmant entre en scène ?
Distribution, création -
Auteur : Didier Balsaux
Comédien-marionnettiste : Didier Balsaux
Comédien(s) : Jean Dominique Kérignard OU Julien Collard
Mise en Scène : Didier Balsaux
Réalisation scénographie et marionnettes: Didier Balsaux avec l’aide de Yves Chomez et Pierre Merlin Cristianini
Peintures décors: Evelyne de Behr
Costumes : Anne Bariaux
Avec le soutien de :
- la Fédération Wallonie-Bruxelles - Service des arts de la rue, cirque et forain
- la Province du Brabant wallon - Service Culture
- Le Réseau de La déferlante
Accueil Résidence :
La ferme de la Dîme, Notre Dame de Monts (85), Barbatre (85)
Coopérateurs Associés :
Notre Dame de Monts (85), Barbatre (85), Ville de St jean de Monts (85), Noirmoutier (85), Mairie d’Arpajon (91), Compagnie des Zonzons Lyon (69), Ville de Epinal (88), Théâtre du Pays de Morlaix (29), Très tôt Théâtre (29), Centre culturel d’Engis (BE), Centre culturel de Perwez (BE)
Note d'intention-
Raiponce m’a toujours fasciné. D’abord, il y a ce couple qui pour assouvir la « gourmandise » de la mère accepte de livrer son futur nouveau né. Il y a cette vieille qui séquestre sa fille adoptive par excès d’amour parental. Il y a évidemment ces longs cheveux qui combinent l’érotisme mais aussi la douleur de la relation puisque la sorcière et le prince, tous deux follement attachés à Raiponce, doivent grimper à ses cheveux pour la rejoindre et enfin il y a le prince qui de désespoir se crève les yeux.
Je ne voudrais pas oublier de souligner le fait que ce sont les larmes de Raiponce qui rendent la vue au prince et je m’en voudrais enfin de ne pas surligner toute la symbolique de la tour, lien entre la terre et le ciel ou symbole phallique par excellence.
Très impressionné par le nombre de conneries que l’amour m’a fait faire, l’idée d’exploiter ce conte comme étant l’occasion de rire de moi même me poursuivait depuis longtemps.
Je retrouvais ici dans les liens parents-enfant et enfant-amant une matière vaste, complète mais qui m’ouvrait aussi les portes d’un délire de rue réjouissant.
Peu enclin, comme d’habitude, à mettre ma propre histoire en scène j’attendais cependant le lien qui me manquait encore et ce sont les manifestations contre le mariage homosexuel qui me fournirent la matière.
En effet si l’amour rend aveugle, si l’amour a ses raisons que la raison ne connaît pas, si l’on peut rire du grand saut dans le vide qu’est parfois l’amour, il n’en reste pas moins un sentiment indiscutable, ultra personnel et qui ne devrait pas souffrir de l’intolérance.
Dès lors pourquoi pas une Raiponce qui soit un homme courtisé par un prince ? Finalement qu’est ce que cela peut bien changer à la symbolique du conte ? Rien bien sûr.
Attaché à l’idée de produire une comédie, attaché à l’idée de ne pas remettre de l’huile sur le feu, mais bien d’apaiser les esprits en autorisant le rire sur ce sujet qui a tant déchiré les esprits, je n’ai pas voulu aborder la question de l’homosexualité de manière frontale.
C’est pourquoi le comédien qui joue Raiponce n’est pas un travesti, ce n’est pas non plus un homosexuel, c’est un prisonnier en fuite, qui pour se cacher de la police, s’est travesti. Il monte en scène parce qu’il est menotté et qu’il a repéré dans le décor un énorme trousseau de clé appartenant à la sorcière.
C’est son seul intérêt à rester en scène qui le pousse, une fois démasqué, à justifier le bien-fondé d’une histoire d’amour entre deux hommes.
Ainsi les intérêts des différents protagonistes s’entremêlent, Raiponce et Gérard veulent se libérer de leurs liens, le montreur de marionnettes d’abord, sorcière intolérante, puis attendri par Gérard, acceptera de modifier son scénario en conte « gay » retrouvant ainsi la vue tout comme le prince.
Didier Balsaux, directeur artistique